Yannick HOURDIAU

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Le sondage, la carotte et la banane

Posté le 16 janvier 2013 Par Yannick

Le sondage

Dans le commentaire de l’étude publiée par le monde.fr le 15 janvier, sous le titre « La défiance des Français envers la politique atteint un niveau record »1, Thomas Wieder explique au lecteur, chiffres à l’appui, que ; « a y est… c’est officiel les français n’y croient plus… à la politique ». Nuance : les français ne croient plus aux politiciens qui se comportent en politicards ! Nous vous invitons à vous reporter à cette cascade de données édifiantes, et publiques, pour le coup.

En bref, à un bout de la chaîne (supérieur ?), le vote, comme pilier du « système démocratique », perd du terrain (- 2 points) tandis que la grève, expression directe (suspecte ?) de la colère, s’il en est une, progresse de 1 point.

Au delà de ces chiffres, dont il est difficile de déterminer si l’absence d’échéance électorale en 2013 et l’aggravation de la situation pour nombre de nos concitoyen-nes constitue une clé d’explication aussi valable que la détection pifométrique d’une « tendance », tout dépend de l’analyse qui est portée. Voici celle du Parti Pirate.

La carotte

Depuis très longtemps, les citoyen-nes ont fait preuve d’une patience et d’une constance remarquable. Tour à tour, ils ont écouté les oracles de la « Fracture sociale », de la « France d’en bas », du « Travailler plus pour gagner plus » et récemment du « Changement c’est maintenant ». Au vu des résultats, qui condamnera ceux qui en déduisent selon l »expression populaire délicieusement imagée : « c’est de la carotte ! »

Des raisons justifient cette réaction : le cumul des mandats éloigne les élus des citoyen-nes, l’opacité rendent les décisions, prises en leur nom, obscures, souvent incompréhensibles – les couches de communication de médias complaisants n’arrangeant rien, et, enfin, l’incapacité pour le citoyen et la citoyenne de s’exprimer d’une manière claire sur des sujets importants entre les scrutins, soigneusement réservés aux partis de gouvernement, achèvent de ruiner le dialogue avec les élus. Dialogue d’autant plus nécessaire que la situation, par son caractère dramatique et mouvant, exige rapidité et créativité dans l’élaboration des réponses et l’obtention d’un consensus. Faut-il rappeler que la litanie des « affaires » n’arrange rien non plus au ressenti global…
La carotte a goût d' »a-quoi-bonisme ».

La banane, quelle banane ?

La banane symbolise le sourire sardonique du Pirate …et vous trouvez ça drôle ? Dans cette désaffection que les analystes veulent croire politique, le Parti Pirate lit un encouragement à présenter les clefs susceptibles de répondre aux inquiétudes reflétées par le sondage. Ces clefs ouvrent une nouvelle façon de faire de la politique.

Le non cumul des mandats, sans tergiversation aucune, ni exception « culturelle », est la pierre angulaire de la restauration de la confiance des citoyen-nes dans tous les niveaux de la sphère politique. La figure du Député-Maire est emblématique à cet égard. Non seulement cet élu est au four et au moulin mais, en outre, en tant que Maire il agit sur le terrain local et comme Député il s’occupe du national. Il y a contradiction dans le périmètre des mandats. Combien de Députés se transforment en lobbyistes pour leur ville, tandis que les mairies se muent en bases de propagande pour leur réélection à la députation ? Cette forme de schizophrénie doit cesser. Vraiment. Les citoyen-nes ne la supportent plus.

La transparence des données publiques, outre son aspect logique – les citoyen-nes en sont les « producteurs » – contraindra les élus à user d’un langage de vérité sachant que leurs déclarations seront confrontées aux données objectives. Les « Lumières » ont accouché de la Révolution française, l’Open data – autre nom pour désigner cette transparence – accouchera de la société du XXIe siècle, grâce à une Révolution numérique, peut-être, plus sûrement par la prise en compte de l’intelligence collective alimentée par les citoyen-nes éclairé-es par la connaissance des dossiers et de leurs enjeux.

La démocratie liquide offre aux citoyen-nes la possibilité de s’exprimer d’une manière constructive, sans doute moins manipulable qu’un sondage – Damned ! Les idéologies rectilignes ne « mourront » que le jour où les citoyen-nes pourront en rectifier les excès au moyen de l’expression continue que permet la démocratie liquide. À tous ceux qui objecteront redouter l’indécision, les palabres ou le chaos, Le Parti Pirate répond : « regardez-donc autour de vous. Ouvrez les yeux !

Ne sont-ce pas les signes du véritable chaos que la misère, la précarité, le chômage de masse et la guerre ? »
Oui, les Pirates ont la banane.

Ils ne sont pas seuls. Les pirates rencontrent tous les jours de nombreux interlocuteurs avec lesquels il partagent la conviction d’appartenir à cette partie pirate de la population qui ne cesse de croître et qui, elle-aussi, a la banane, malgré la situation. L’idée fait son chemin que l’heure est à la réparation de la vie politique, à sa refondation loin des « poujadismes » et des tentations de repli identitaire 2que nos savants analystes agitent comme un épouvantail pour que, surtout, rien ne change, jamais !

Des intérêts puissants existent pour nous faire croire que les citoyen-nes se désintéressent de la politique. La majorité silencieuse constitue la contrepartie de la « classe dangereuse ». On gouverne tellement mieux sans le peuple ! Manipulation délétère. Le Parti Pirate constate que les électeurs se détournent des politiciens traditionnels, ce qui est différent et, in fine, source de belles perspectives.

Le Parti Pirate est à leurs côtés. Puisque le Cevipof 3, auteur de l’étude, déduit que la confiance en soi progresse chez le français 4, le Parti Pirate en accepte l’augure comme la meilleure des nouvelles. Oui, les citoyen-nes sont responsables. Qu’ils soient informés 5, que leur énergie soit libérée 6 et ils reviendront, en force, à la politique : la banane quoi !


  1. La défiance des Français envers la politique atteint un niveau record ↩

  2. Les résultats du sondage, réalisé du 5 au 20 décembre 2012, dans son volet concernant les sujets de société : peine de mort ou présence des étrangers,… qui peuvent donnent l’impression d’une « régression morale » ne tiennent pas en compte que l’absence d’accès aux données publiques (sensées ne pas exister) condamne le public et, à fortiori, les sondés à exprimer une opinion fondée sur une méconnaissance de ces problèmes. Il serait en outre raisonnable de s’interroger sur le mode de sélection des sujets.  ↩

  3. Cevipof : Centre d’étude de la vie politique française, Centre de recherches politiques de Sciences Po ↩

  4. 61 % considèrent ainsi qu’ils ont le contrôle de leur propre vie (+ 3 points en trois ans) ↩

  5. 83 % des Français estimaient que les responsables politiques ne se préoccupaient pas d’eux. ↩

  6. 85 % des Français estiment que leurs dirigeants ne tiennent pas compte de leur avis. ↩

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